Attaque au couteau en Alsace : la santé mentale du suspect mise en cause ?

Attaque au couteau en Alsace : la santé mentale du suspect mise en cause ? Un homme amé d'un couteau a agressé deux fillettes à Souffelweyersheim, une commune au nord de Strasbourg en Alsace, près d'une école jeudi 18 avril. Le suspect a été interpellé et placé en garde à vue.

Une attaque dans une petite commune au nord de Strasbourg. En début d'après-midi, le jeudi 18 avril, deux petites filles âgées de 11 et 7 ans ont été blessées lors d'une agression au couteau dans la ville de Souffelweyersheim. L'une des deux jeunes filles se tenait devant son école quand un homme, armé d'un couteau, l'a attaquée et blessée au cou. L'autre était avec sa mère dans un square tout près du lieu de la première agression. Elle a été légèrement blessée à la nuque. Le suspect l'aurait touchée "dans sa course", selon le communiqué de la procureure de la République de Strasbourg dont BFMTV se fait l'écho. Conduites à l'hôpital, les deux enfants en sont sorties jeudi soir avec des "blessures physiques légères".

L'auteur de l'agression a été interpellé par les gendarmes seulement quelques minutes après l'agression, l'homme n'était alors plus armé. Le suspect, né en 1994, a été placé en garde à vue après s'être "rebellé lors de l'interpellation", précise la procureure qui souligne qu'il est "sans antécédents judiciaires". Une enquête a été ouverte "des chefs de tentatives d'homicides volontaires sur mineures de 15 ans (et rébellion)", a annoncé la procureure.

Problème psychiatriques, motivations... Ce que l'on sait du suspect

Dès l'après-midi de jeudi, la gendarmerie indiquait que les motivations du suspect "ne sembl[ai]ent pas en lien avec une radicalisation". L'hypothèse d'une acte terroriste semble effectivement s'éloigner selon le parquet qui a indiqué dans son communiqué qu'"aucun élément ne permet de rattacher ces agressions à un acte terroriste". Le parquet nationale antiterroriste Pnat) est en "évaluation" sur ces faits, mais n'a pas été saisi.

La procureure de la République a indiqué que "les motivations du principal suspect demeurent inconnues" tout en précisant que "celui-ci mettait en avant son état de santé mentale". Dans ses premiers retours sur l'affaire, dont franceinfo se fait l'écho, le parquet a fait savoir que le jeune homme présentait "des fragilités psychiatriques", confirmant l'information de BFM Alsace selon laquelle le suspect ne serait pas en pleine possession de ses facultés mentales. 

Selon les informations de BFMTV, le suspect souffrirait de problèmes psychiatriques et serait en rupture de traitement depuis novembre dernier. L'homme avait disparu depuis le mercredi 17 avril alors qu'il était dans un état suicidaire. Il avait déjà commis une tentative de suicide en 2022 selon la même source.

Des élèves confinés et une adolescente décédée

Au moment des faits, la direction de l'établissement scolaire à côté duquel sont survenues les agressions avait pris la décision de confiner le personnel et les élèves, pendant toute la durée de l'opération. Les parents d'élèves avaient toutefois été autorisés à venir récupérer leurs enfants vers 16 heures.

Seulement, la préfecture du Bas-Rhin indiquait sur X que, lors du confinement des élèves, une jeune fille scolarisée en 4e au collège des Sept Arpents avait fait un malaise cardiaque et a dû être transportée en urgence à l'hôpital. Malgré sa prise en charge, l'adolescente est décédée en fin d'après-midi a déclaré le rectorat le vendredi 19 avril. Une "cellule médico-psychologique" a été mise en place dans l'école.